Au fond des choses L’élection municipale du 23 janvier 2022 : Une tartuferie républicaine.par Macoura Mbaye expert electoral

Les avatars de ce dialogue par Macoura Mbaye expert electoral
A la sortie de l’élection présidentielle de 2019 le président de la république avait fait appel au dialogue national qui a abouti au report des élections et a l’audit du fichier électoral : L’audit du fichier électoral a été réalisé sur la base de la refonte partielle du fichier électoral 2016 /2017 et de la révision exceptionnelle de 2018. Sur un effectif total de 6 683 198 électeurs valides (national et étranger), 6 318 367 sont des électeurs inscrits lors de la refonte partielle et 364 831 inscrits lors de la révision exceptionnelle. Le fichier électoral est un fichier biométrique avec capture des empreintes des 10 doigts et de la photo de l’électeur. La mission d’audit a constaté que dans l’immense majorité des champs des données sollicitées sont bien renseignés, dans le fichier électoral, et rattachée à chaque électeur. Tous les champs requis par la loi présentent une complétude totale. L’examen de la qualité des données relatives aux données des électeurs inscrits à établi que les champs alphanumériques ne contiennent pas de caractères spéciaux à l’exception de 540 cas qui contiennent des caractères numériques. Le champ date de naissance ne contient aucun mineur. Le champ du numéro d’identification national (NIN) présente une complétude de 100%. Ce numéro est l’identifiant unique de l’électeur et il est composé de 13 ou 14 chiffres. La majorité des anomalies identifiées dans les différents champs du fichier électoral, est due à des erreurs de saisie qui se sont accumulées au cours des différentes opérations d’enrôlement. Leur proportion n’affecte en rien la qualité de l’électeur. Parmi les pièces présentées à l’appui de l’enrôlement, la CNI numérisée a été la pièce la plus utilisée avec 86,4 % des électeurs inscrits suivi de loin par l’extrait de naissance avec 10,9 % d’électeurs inscrits. L’examen des types de demande montre que 57,8% des électeurs qui ont demandé leur reconduction sur les listes électorales sont des électeurs stables et que 33,7% qui ont demandé une inscription pour la première fois sont de nouveaux entrants dans le fichier électoral. Ces deux types de demande représentent 91,5 % des inscriptions. Cependant, les changements de lieu de vote représentent uniquement 8,5% des demandes d’enrôlement. Un effectif de 214 199 électeurs, soit 3,2%, du fichier total des électeurs subsistent sans empreintes digitales ou avec des empreintes non exploitables. En plus du test sur les empreintes par le système AFIS, la DAF, a procédé à un contrôle sur les Numéros d’Identification National (NIN) pour s’assurer de l’unicité de l’électeur. La mission d’audit a tout de même procédé à l’analyse, dans le fichier électoral, des cas où les électeurs ont les mêmes informations démographiques, en procédant à une requête alphanumérique sur 8 critères (nom, prénoms, sexe date et lieu de naissance et filiation) sur les données du fichier des électeurs valides. Aucun électeur avec des informations démographiques identiques ne subsiste dans le fichier électoral.
Au vu de tout ce qui précède, le fichier électoral audité, malgré quelques légères anomalies relevées est cohérent et fiable. Cependant, il reste perfectible et nécessite la mise en œuvre des recommandations de l’audit pour les prochaines révisions des listes électorales.
1. le report du scrutin était initialement prévu le 2 juillet 2017 à la date du 30 juillet 2017, par le décret n° 2017-171 du 27 janvier 2017. Pour éviter que la campagne se déroule durant le mois de ramadan. En effet, d’aucuns pensent que c’est une excuse de la part du pouvoir pour mieux orchestrer une forfaiture électorale à grande échelle basée sur l’argent et la ruse. 2.Le retard lies à la production des cartes qui favorise un manquement de 800 000 cartes sur les 6 millions prévus -Plusieurs centaines de milliers d’électeurs se voient également menacés d’une impossibilité de voter à cause de leurs cartes d’identités bloqué. 3. Le plan du gouvernement qui était de remplacer des anciennes cartes électorales par des nouvelles cartes biométriques accusant un important retard, surpris par la forte demande. 4. le décret autorisant aux électeurs à s’identifier dans les bureaux de vote avec d’autres documents, anciens carte, bulletins matriculé…
On peut dire de façon certaine que c’est l’acceptation de cet avis du conseil constitutionnelle (que le pouvoir a changé en décision) qui a fait perdre l’opposition sous la complicité effective des administrateurs centraux. 5. Le problème des listes 47 listes différentes contre 24 lors des législatives de 2012. Plusieurs de ces listes parrainées par Macky Sall. 6. La crainte que les temps d’attentes, l’absence de visibilité et de sensibilisation sur le programme des différents partis lors de la campagne découragent les électeurs de se rendre aux urnes. 7. Des confusions entre les différents bulletins de vote, ceux de plusieurs listes se ressemblant en termes de couleurs, de disposition graphique et parfois même de nom. 8. le processus de vote selon la loi électorale, les électeurs doivent en effet se munir des bulletins de chacune des listes avant d’entrer dans l’isoloir, et un représentant de chaque parti doit être présent dans chaque bureau de vote, en plus du président du jury et des représentants de la Commission électorale nationale autonome (CENA). Ce qui n’est pas le cas dans certaine localité 9. Les problèmes liés à la répartition du temps de parole durant la campagne. 10. Augmentation de la carte électorale du Sénégal de 1.608 nouveaux bureaux de vote, le nombre étant passé de 12.381 à 13.989, à l’intérieur du pays, soit une augmentation de 12,99%, D’après le gouvernement cette hausse (…) du nombre de bureaux de vote résulte d’une part de l’abaissement du plafond du nombre d’électeurs par bureau de vote (de 900 à 600 électeurs), et d’autre part de l’augmentation sensible du nombre d’électeurs inscrits dans le fichier électoral”. L’ancien fichier électoral comprenait 5.517.140 électeurs et le nouveau en compte 6.214.178.
“Cette situation nouvelle occasionne nécessairement un besoin de sites supplémentaires pour abriter le surplus de bureaux de vote nouveaux”. Dont le gouvernement détient les lieux “Le nombre d’édifices publics qui répondent aux normes caractéristiques d’un local adéquat pour abriter les opérations de vote, avec 47 listes, n’est pas partout disponible, au moment où, dans bien des cas, le nombre théorique de bureaux a dépassé le nombre physique de bureaux”. À une délocalisation fonctionnelle de bureaux, ou à une édification d’infrastructures sommaires communément appelées abris provisoires”. ” Le nombre de ces abris provisoires variera en fonction de la situation locale de chaque circonscription électorale”.
Le taux de participation à ces élections locales n’a pas encore été donné par le ministère de l’Intérieur et la Commission électorale, mais, selon les médias et de nombreux acteurs politiques, il a été faible et se situerait autour de 37 %. Plus de 5,3 millions d’inscrits étaient appelés à choisir entre plus de 2 700 listes de partis ou de simples citoyens, un record, contre 1 600 aux dernières locales de 2009. Le scrutin, qui s’est déroulé sans incident majeur, devait désigner les conseillers municipaux et départementaux dans 602 collectivités locales, qui éliront à leur tour les maires et les présidents de départements. Les collectivités locales gèrent notamment le domaine foncier, les ressources naturelles, l’éducation, la jeunesse et la culture