PRÉSIDENTIELLE 2019 : LES MASQUES COMMENCENT A TOMBER SELON LE PIT SENEGAL

par ibrahima dia
A quelques semaines de la présidentielle du 24 févirer , notre rédaction a reçu un communiqué du Pit Senegal qui se prononce sur le processus électoral en cours .Selon les camarades de Samba Sy les “masques commencent à tomber “surtout du coté de la société civile voici le communiqué
Le processus électoral du Sénégal, en perspective de la Présidentielle du 24 février
2019, a bouclé ce 8 janvier sa première phase de sélection. Il conclut ainsi, dans la
paix civile et la stabilité, un premier moment ayant permis de retenir, parmi les
137 candidats déclarés à la candidature, 7 postulants sur les 27 qui avaient
finalement déposé leur dossier. Cette phase qui confirme à souhait l’opportunité et
la pertinence de la loi sur le parrainage citoyen sera suivie, dans quelques jours,
d’un second temps à l’issue duquel les sénégalais seront édifiés sur l’identité de
ceux qui, en définitive, remplissent les critères pour briguer leurs suffrages.
Au demeurant, nul ne peut contester raisonnablement que les 7 prétendants
retenus sont, politiquement, les plus représentatifs sur toute l’étendue du
territoire et que donc le Président de la République sortant, candidat à un second
et dernier mandat, ait, en face de lui , les adversaires les plus significatifs et les
plus redoutables du moment, électoralement parlant.
Le PIT constate pour s’en féliciter que pour la première fois dans notre
histoire électorale, en lieu et place de l’argent comme critère décisif de
sélection des candidats, il y a eu le citoyen et son parrainage.
Il se trouve que ce progrès historique, enregistré dans l’assainissement et la
démocratisation de notre système électoral, a été fortement combattu par des
prétendants candidats issus de l’opposition et de la société civile qui comptaient
sur l’argent comme critère décisif de sélection, dans un contexte où le Sénégal est
devenu un pays pétrolier et gazier convoité de tous.
C’est ainsi que le parrainage citoyen, bien plus démocratique et équitable que le
parrainage par les élus, a été présenté a priori à l’opinion comme un «
instrument du pouvoir », visant à écarter de l’élection présidentielle ses
concurrents potentiels les « plus sérieux ». Une allégation tenue aussi bien
par des prétendants à la candidature que par des organisations de la
société civile !
Les uns et les autres sont montés aux créneaux, s’agitant à qui mieux mieux dans
la presse, dans les réseaux sociaux et par des manifestations de rue, aux fins de
tenter de vicier le climat politique et social, avec pour but ultime la création
artificielle d’une atmosphère de tension.
Le PIT relève dans ce contexte, à côté de l’objectif cousu de fil blanc de
déstabilisation du pays de certains prétendants à la candidature issus de
l’opposition et de la société civile, le jeu dangereux de certaines organisations
de la société civile. Il s’agit de celles-là qui ont participé au combat contre le
parrainage en faisant flèche de tout bois dans la presse et dans les réseaux
sociaux.
A cet égard, le PIT estime nécessaire de prendre la pleine mesure de la mutation
de beaucoup d’organisations de la société civile aux fins de mieux cerner leurs
motivations.
A la vérité, ayant proclamé en vain, plus d’une décennie durant, « la
disqualification des politiques » concernant la gestion des « Affaires de la
Nation », elles tentent maintenant de s’imposer comme actrices politiques,
remisant leur mission de veille citoyenne. Mieux ou pire, elles veulent s’ériger en
censeur des décisions du pouvoir judiciaire, comme en attestent leurs derniers
commentaires relatifs au Conseil constitutionnel.
Ainsi, la volonté des gouvernants de les associer à « l’élaboration des politiques
publiques » et au « processus électoral », à travers l’organisation de
concertations nationales sur les sujets à traiter, leur donne le sentiment d’être
réduites à la position infamante de « faire valoir », alors qu’elles aspirent à être
des « contre- pouvoirs réels ».
Dans ce cadre, leur alignement sur les positions de l’opposition leur
permet de contribuer à entretenir artificiellement un climat de tension
politique et sociale qui pourrait justifier leurs nouvelles ambitions.
En clair, leur stratégie consiste à « jeter de l’huile sur le feu » pour ensuite se
présenter en « sapeur-pompier » !
Pour le PIT, c’est cela qui ressort de la récente déclaration du Forum Civil et peut
être déduit de certains propos tenus au cours de la conférence des 7 membres de
la Société Civile. Des membres qui, faut-il le rappeler, ont été associés par le
Conseil Constitutionnel comme « observateurs indépendants » et non, comme
« contrôleurs » au même titre que les 7 sages détenant cette prérogative de par
la Loi.
Ces « observateurs » vont jusqu’à dire qu’ils souhaitent que la loi sur le
parrainage citoyen soit remplacée par le « parrainage par les élus et les
citoyens ». Une proposition pourtant rejetée lors des concertations pour son
manque d’équité entre les prétendants disposant d’élus et les autres qui n’en
disposent pas…
Au total, pour le PIT, l’alliance stratégique qui se dessine, entre les déçus du
parrainage et certaines organisations de la société civile, pour entretenir
artificiellement un climat de tension politique en perspective de la Présidentielle du
24 février, devrait être, au plus tôt, vigoureusement combattue par tous ceux qui
ont à cœur la préservation de la paix civile et de la stabilité au Sénégal.
C’est pour cela que le PIT en appelle au large rassemblement des forces vives de
la Nation, quel que soit leur bord politique, pour maintenir le legs acquis de haute
lutte par des générations de sénégalais, chevillés à l’intérêt national, à la défense
des libertés et de la démocratie.
Il y va de la réussite de la seconde phase de la sélection des candidats, qui va
déterminer, à la fois, le nombre de candidats habilités à solliciter le suffrage des
citoyens, la physionomie et la qualité de la campagne électorale à venir.
Encore une fois, notre peuple doit exercer souverainement et à date
échue son suffrage, dans la paix civile et la stabilité.