PRESIDENTIELLE 2019 “LA POLITIQUE DOIT S’ARRETER DEVANT LA PORTE DU PALAIS DE JUSTICE” SELON BOUBACAR CAMARA

PAR IBRAHIMA DIA
C’est désormais officiel. L’initiative politique «Fippu-Alternative citoyenne», composée de formations politiques comme la LD Debout , de personnalités individuelles et de mouvements citoyens, a choisi Boubacar Camara, leader du mouvement «Jengu-Ngir Jëriñ Senegaal»,pour être son candidat à la présidentielle de 2019.Voici le discours du candidat qui veut déloger le président Macky SALL du palais de l’Avenue Roume
Mes chers compatriotes,
Chers membres de la Convention FIPPU
Chers invités
A la naissance, le siècle dernier, sans le faire exprès, je m’appelais Boubacar
CAMARA. Puis, un jour, on m’a mis dans un train, en direction du camp
militaire de Bango, gamelle à la main, on m’a appelé « Soldat ». Plusieurs
fois, j’ai été rebaptisé : inspecteur, maître, docteur, commandant, directeur
général, secrétaire général, président de conseil d’administration,
consultant….. Je répondais toujours, sans faire attention.
En septembre dernier, la coalition FIPPU ALTERNATIVE CITOYENNE m’a
donné un nouveau nom : CANDIDAT. Là, je me suis dit : « les choses
sérieuses commencent… ». Quelques jours après, les communicateurs n’ont
gardé que le prénom : BOUBACAR. Après l’élection présidentielle, ce sera, in
cha Allah : « PRÉSIDENT ». A la fin du mandat de redressement de cinq ans,
on dira : ancien président de la République.
Ce jour là, je m’imagine me promener librement dans tous les coins et
recoins du Sénégal, dans les lieux de culte, les bibliothèques, les stades, les
gares, les plages, les marchés, les rues de Grand Yoff, devenu une très belle
ville, avec ses jardins, son université, ses lycées, son hopital, son stade
multisports, sans inondation et dans la parfaite harmonie enrichie par sa
diversité culturelle et en toute sécurité.
A tout moment, peut venir un autre jour, triste et joyeux à la fois, où sur une
civière et au bord d’une tombe, je pars.
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Triste, parce que je change de monde et c’est toujours difficile de modifier
ses habitudes.
Joyeux, parce que j’aurais en mains, avec fierté et confiance, mes dossiers,
pour rendre compte à Dieu, de ce que j’ai fait des missions qui m’ont été
confiées dans cette vie éphémère.
Ce jour-là, je souhaite pouvoir dire, qu’avec l’aide de Dieu et le soutien
indéfectible du peuple sénégalais, nous avons bâti un Sénégal où aucune
famille ne dépense plus un seul franc pour l’éducation de ses enfants.
Que l’enseignement religieux, les langues nationales et la formation
professionnelle sont judicieusement intégrés dans le système éducatif et
que la fonction enseignante est définitivement revalorisée.
Que la recherche et les matières scientifiques ont retrouvé leurs lettres de
noblesse.
Mes chers compatriotes,
Chers membres de la Convention FIPPU
Chers invités
Ce jour là, j’aimerais pouvoir dire que nous avons ensemble construit un
Sénégal où, la gratuité des médicaments essentiels contre les maladies qui
touchent, le plus souvent, les populations les plus fragiles, est une réalité.
Nous tâcherons de ne pas oublier de parler de la construction des
polycliniques modernes et bien équipées dans toutes les grandes
communes et des centres de santé mobiles qui sillonnent toutes les localités
du pays, avec un accent particulier sur la prévention.
Ce jour-là, nous pourrons montrer comment par une politique hardie de
prévention et de répression de la corruption, nous avons fermé la main des
prédateurs. Nous dirons aussi comment, par un travail méthodique de
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sensibilisation, nous avons repositionné la citoyenneté active comme un
comportement quotidien respectueux du bien public, de l’environnement et
des valeurs de la République.
Ce jour là, nous pourrons dire, preuves à l’appui, que le Sénégal est un pays
sûr où il fait bon vivre dans la tranquillité, où les frontières sont sécurisées,
le vol de bétail éradiqué, les inondations et l’érosion côtière vaincues, les
agressions devenues un mauvais souvenir, les routes sécurisées, les
constructions respectueuses des normes y compris pour les personnes à
mobilité réduite.
Ce jour-là, nous rendrons compte de toutes les mesures prises pour que
l’entreprise sorte des difficultés réccurentes de survie qui paralysent sa
capacité de créer des emplois pour la jeunesse.
Ce jour-là, nous ferons une decription détaillée de ce qu’est devenu l’Etat au
Sénégal : un Etat régulateur, neutre, doté d’une capacité de négociation
capable de sauvegarder les intrérêts du pays, disposant d’une
administration dépolitisée, compétente et faisant la promotion du mérite à
travers des appels à candidature pour les principaux postes. Bref, un Etat
normal.
Ce jour-là, c’est avec empressement que je vais dérouler les résultats des
programmes mis en place en faveur des personnes vulnérables : invalides de
guerre, personnes à mobilité réduite, veuves, orphelins, déficients mentaux
etc.
Ce jour-là, après avoir fait part de la poignante émotion qui m’étrangle
toujours lorsque je rencontrais des femmes ou des hommes qui n’ont jamais
exercé un emploi de leur vie ou des retraités vivant dans la précarité,
j’exposerai comment nous avons réussi à mettre en place un minimum
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vieillesse pour protéger les braves retraités et les chômeurs chroniques
contre la dégradation sociale.
Plus intimement, dans le secret de ma conscience, j’aimerais pouvoir dire,
sans être démenti par les anges qui me surveillent nuit et jour, que j’ai fait ce
j’ai pu pour m’occuper de mes parents, de ma famille, de mes enfants qui
m’ont été confiées par Dieu dans ces trois dernières années.
Plus décisivement et à y regarder de près, nous sommes arrivés à la
conclusion que la boussole qui a guidé toutes nos actions peut se traduire en
un seul mot.