PRÉSIDENTIELLE 2019 L’OPPOSITION VEUT DES ELECTIONS LIBRES ET TRANSPARENTES

Par Oumy SECK
Les adversaires du Président Macky Sall estiment qu’ un audit d’un processus électoral ne peut se limiter à analyser la cohérence interne d’une base de données. L’audit fut une demande récurrente inscrite depuis longtemps dans les plateformes de l’opposition, notamment après les élections locales et le référendum. L’audit devait concerner tout le cycle de vie du processus électoral (préélectoral, électoral, postélectoral). Les élections législatives de Juillet 2017 étant la première expérience électorale après la refonte des données électorales et l’introduction des cartes biométriques CEDEAO, le taux de fiabilité devrait, entre autres, nous montrer dans quelles proportions les électeurs – et seulement ceux-ci-, ont été inscrits aux bureaux de vote souhaités, si les électeurs ont eux-mêmes reçu leur carte biométrique, si les électeurs ont pu voter comme ils le souhaitent et que leurs votes ont été réellement pris en compte, et que tous les documents exigés par le code électoral sont correctement livrés. Si de mauvaises données ont été données au système, le taux de fiabilité doit aussi le montrer et ne pas supposer que les données en amont sont correctes.
La vérification intrinsèque des données est nécessaire mais elle ne saurait déterminer l’objectif d’un audit. C’est pourquoi l’opposition rejette totalement le taux de fiabilité du fichier électoral de 98%, tel qu’il a été communiqué à la presse et exploité par la majorité présidentielle, et demande plus que jamais un audit réel du processus électoral.
Ils n’ont pas manqué de tirer à boulets rouges sur le ministre de l’interieur .La conférence des leaders présidée par Pape DIOP a ainsi soutenu, dans un mémorandum concocté pour l’occasion, que «les pratiques de Aly Ngouille NDIAYE sont inspirées par une stratégies de fraude et de confiscation des élections et nous imposent de douter à 98% de la fiabilité du fichier électoral à cause des inscriptions multiples, de la rétention volontaire des cartes d’une grande partie des électeurs.»
Les graves dysfonctionnements enregistrés aussi bien au niveau des audiences foraines que de la délivrance des extraits de naissance ne permettent pas d’assurer au Sénégal « l’établissement d’un système d’état civil fiable et stable » conformément à l’article 4 du protocole A/SP1/12/01 sur la démocratie et la bonne gouvernance de la communauté économique des états de l’Afrique de l’ouest.
Ces partis politiques de l’opposition et organisations démocratiques signataires, décidons de lancer une initiative pour des élections démocratiques et appelons tous les citoyens, les patriotes et démocrates à nous