ILLETTRISME : ANAFA (Association Nationale pour l’Alphabétisation et la Formation des Adultes), UNE SI BELLE AVENTURE

par KISSOUMA DIEDHIOU
Conscients du fait que le développement de l”Afrique ne saurait se matérialiser qu’avec la valorisation, la promotion et l’enseignement de nos langues nationales, des hommes pétris de valeurs ont mis sur pied en 1990, une structure dénommée ANAFA (Association Nationale pour l’Alphabétisation et la Formation des Adultes). Les bases de cette inspiration viennent des différentes séries de rencontres que des militants du mouvement associatif sénégalais ont eues avec les membres de l’équipe de l’AALAE (African Association for Literacy and Adultes Éducation). Sont de ceux-là, le talentueux homme de culture Usmaan Faaty Ndongo, l’éminent professeur d’université Boubacar Diop Buuba, l’incontournable spécialiste en genre Daouda Diop, Seydou Sall et Majid Ndiaye pour ne çiter que ceux-là. En outre c’est, à l’issue de son Assemblée Générale Constitutive que des noms comme Thiondy Maghassouba, Sall, président de la section de Louga, Nouha Cissé, Yamar Mbodj, Jiby Gueye,Feu Lamine Kane, Feu Ndongo Diagne et tant d’autres vont apparaître et qui ont marqué très positivement l’histoire et la vie de ANAFA. Cette aventure merveilleuse de ANAFA s’explique par le fait que cette structure avait une très forte assise nationale car s’étant implantée sur la quasi totalité de l’etendue du territoire national . De Saint-Louis à Ziguinchor en passant par Louga, Thiès et de Koungheul à Kolda, ANAFA a mis en place une dynamique communautaire forte à travers ses sections régionales et ses différents réseaux et surtout ses réseaux femmes qui n’ont ménagé aucun effort pour voir le rayonnement de cette structure au rang des organisations les plus sérieuses et les plus crédibles de ce pays. C’est pourquoi, nous n’avions pas le droit de voir ce patrimoine voler en éclats. ANAFA doit renaître de ses cendres. Si des structures telles que l’ACAPES ont pu résister malgré les intempéries, pourquoi pas ANAFA avec tout son capital humain double d’intellectuels de hauts niveaux et qui ne sont plus à présenter tant sur le plan national qu’international. Ce qui m’a animé et qui m’anime toujours en mettant entre vos luxueuses mains cette modeste contribution, c’est loin de réveiller les démons de la division mais plutôt et surtout de permettre à tout un chacun d’entre nous d’apporter sa modeste contribution afin que ANAFA puisse renaître de ses cendres. Nous tous, tant que nous sommes, nous avons ANAFA dans notre sang et elle restera toujours gravée dans nos cœurs à jamais. Que sont devenus aujourd’hui ces vaillants messieurs et vaillantes dames? Fenda Soumaré à Saint-Louis, Baye Sandiéry Mbodj à Thiés, Ndeye Daro Fall à Dakar Yacine Diagne à Dakar, Oumou Lam, Feu Charles Owens Ndiaye, Ndeye Pouye, et Ndao Samb à Koungheul sans oublier tous ces militants infatigables qui ont pendant longtemps animé nos réseaux thématiques et nos sections régionales et qui sans aucun doute, ANAFA n’aurait pas sa raison d’être. C’est un appel voire un cri de cœur que je vous invite à faire en sorte que notre chère ANAFA redevienne ce qu’elle était et c’est bien possible car son potentiel est toujours là.
Wassalam à tous.