PR Biram khoudia lo ” Karim wade et khalifa Sall ne meritent pas cet acharnement , l’opposition doit les soutenir”

PAR IBRAHIMA DIA
A quelques mois de la présidentielle , le débat sur les prétendants au trône touche tous les segements de la société.Sur ce , nous avons interpellé le professeur Biram KHOUDIA lO qui pense que les chances sont inégales car l’oppisition est amputée de ses deux bras avec la mise hors jeu de Karim Wade et Khalifa Sall
“Le Sénégal traverse un tournant décisif dans son histoire. Les valeurs sont plus que jamais foulées au sol par ceux qui étaient charges de les respecter, de les pratiquer aux yeux du peuple, de les préserver et de les sauvegarder. Une certaine frange de la population essaie de sauver les meubles mais c’est sans compter avec ceux qui sans scrupule pensent que, parce qu’ils ont le pouvoir pourtant donné par les masses souffrantes, ou l’argent, pourtant gagné sur le dos du peuple peuvent se permettre de semer le désordre au point de punir l’innocent et de protéger certains coupables : l’essentiel est de leur permettre par tous moyens de garder ces privilèges et prébendes que leur offre leur position” a affirmé le professeur Biram Khoudia Lo .Poursuivant ses propos il soutient que Le Président Abdoulaye Wade par exemple ne mérite pas le sort qui est réservé à son fils exilé de son propre pays. Je devais être le dernier a défendre Karim Wade que je n’ai jamais rencontré. Son père a fait de certains fils de ce pays des milliardaires qui devaient être aujourd’hui au premier rang de ce combat pour le retour de leur frère. Malheureusement, les masques sont tombes a l’approche des élections ; tous ceux qui visaient le fauteuil de Wade et qui manquaient de courage avancent maintenant a visage découvert. Le peuple doit maintenant pouvoir mesurer le courage des prétendants a la présidentielle de 2019. Ces nouveaux riches de 2OOO devaient a mon humble avis utiliser tous les moyens que leur avait procuré le régime pour défendre le fils de l’homme qui dans sa générosité excessive leur avait permis de bénéficier d’autant de privilèges. Mais la question que tous les sénégalais se posent, c’est pourquoi Karim Wade n’est pas rentré chez lui après sa libération ? Même s’il est comptable de ce qu’on l’accuse, pourquoi n’a-t-il pas été gardé en prison comme les autres ? Sur ce point précis les autorités doivent des explications au peuple.
Selon le professeur il faut admettre également que c’est un coup porté par le pouvoir à l’opposition qui se devait de réagir. La bataille juridique doit épuiser toutes les voies de recours possibles jusqu’à l’internationalisation du combat. Elle doit être accompagnée de bataille politique portée par l’ensemble des forces de résistance de l’opposition qui doit s’unir pour la noble cause qu’est la lutte contre l’injustice. La politique des deux poids deux mesures doit être combattue par toutes les forces vives de la nation. L’opposition est ainsi amputée de ses deux bras valides en mesures de porter un coup fatal a l’adversaire : Karim Wade et Khalifa Sal sont deux adversaires coriaces qui peuvent aider l’opposition à vaincre le camp d’en face. Il est vrai que leurs militants sont dans l’opposition mais ce sont des généraux indispensables à la tête du peloton. Leur présence incarne la force et crée la peur chez les forces rétrogrades. Il s’agit pour l’Alliance pour la Patrie et l’Emergence d’un combat de principe, une bataille qui allie la demande sociale, ce serpent qui a mordu nos mères, pères et sœurs emportés par la pauvreté nourrie et entretenue par une classe dirigeante porté par un système garantissant une dominance injustifiée des gouvernants qui ne cesse de sacrifier les gouvernés au gré de leur bon vouloir. Cette demande sociale est forcement notre allié d’aujourd’hui pour vaincre les tenants du pouvoir actuel mais deviendra inéluctablement notre adversaire de demain pour le bien être des masses laborieuses. Ce système de pouvoir absolu qui rend absolument fou doit être dégagé pour l’instauration d’un autre imbu de nos règles de politesses et de notre code de l’honneur, enraciné dans nos valeurs de solidarité, de compréhension et d’oubli de ses propres intérêts pour servir le peuple, les masses laborieuses.a t-il souligné